En fin de semaine dernière, à la suite d’un post que j’ai fait (Pierre Maupilier) sur Facebook, une personne me pose des questions concernant le ratio oméga 3 et oméga 6 de nos croquettes pour chat. Je lui réponds que notre ratio n’est pas mauvais et qu’il peut avoir plus de détails en consultant notre article. « Omega 3 et 6 des croquettes chien et chat Amikinos ». Je lui demande alors où il a vu que notre ratio oméga 3 et oméga 6 ne serait pas bon. Il me partage alors le lien d’une vidéo sur YouTube qui s’intitule « Décryptage Marketing | Amikinos – Des croquettes riches en protéines et faible en glucides ? ».
Cette vidéo, qui a été publiée depuis environ 1 an, je ne l’avais jamais visionnée. C’est aujourd’hui la vidéo qui parle de notre entreprise qui a le plus de vues sur YouTube. Je ne partagerai pas le lien de cette vidéo pour ne pas lui faire encore plus de vues d’autant plus que vous pourrez la visionner en intégralité directement sur cet article.
J’ai donc finalement regardé cette vidéo et j’ai vraiment été impacté négativement par les choses dites dans cette vidéo sur nous. À la suite du visionnage, j’ai voulu exercer mon droit de réponse en commentant cette vidéo et en disant que tous les gens qui visionnent cette vidéo peuvent m’appeler pour avoir ma version des choses. Malheureusement mon commentaire n’a pas été autorisé. Donc la seule façon pour moi de répondre à cette vidéo est donc de publier cet article et une vidéo (qui expliquera les mêmes choses que dans cet article).
Voici la vidéo Réponse d’Amikinos publiée sur Youtube :
Pour ceux qui préfèrent lire mais qui ne veulent rien louper, vous verrez dans cet article, l’intégralité de la vidéo « Décryptage Marketing | Amikinos – Des croquettes riches en protéines et faible en glucides ? », découpée en plusieurs parties pour pouvoir y intercaler mes réponses écrites.
Qui est l’auteur de cette vidéo :
L’auteur de cette vidéo est Coline Doebelin ou « The Little Carnivore » sur les réseaux. Coline Doebelin conseille sur l’alimentation maison pour les chats (elle vend d’ailleurs des recettes). Coline pense que les croquettes ne sont pas adaptées aux besoins du chat. Elle préconise l’alimentation crue et particulièrement le « Prey Model », une alimentation qui consiste à essayer d’être au plus proche des proies naturellement consommées par les chats. Voici notamment ce que Coline Doebelin dit sur son site :
Sur le papier, Coline Doebelin a la même conviction que moi : la meilleure alimentation est celle qui est la plus proche de l’alimentation naturelle d’un carnivore. La différence, c’est que j’essaie de faire cela avec la forme croquettes (avec tous les défauts et restrictions que cela implique) alors que « The Little Carnivore » essaie de la faire avec de l’alimentation crue.
Partie 1 : Introduction et démarche Amikinos :
Dans cette première partie, Coline commente le fait qui nous disons sur notre site que nos croquettes sont « biologiquement appropriées » aux besoins des carnivores. Selon elle, cela n’est pas possible pour une croquette car les croquettes ne contiennent pas d’eau/humidité. Or l’eau/humidité est un besoin fondamental du chat. En réalité, pour des chats nourris avec des croquettes, l’eau/humidité va venir de la boisson. Donc nourrir un chat avec des croquettes ne veut pas dire que le chat n’aura pas d’apport en eau/humidité (sinon cela ne serait pas viable). C’est notamment ce que j’explique dans mon article « Prise d’eau avec Amikinos Référence chat ».
En réalité, j’utilise le terme « biologiquement appropriées » pour nos croquettes simplement pour dire que nos croquettes sont riches en protéines animales et faibles en glucides : exactement comme les régimes naturels des carnivores qui leur sont « biologiquement appropriés ».
Partie 2 : Caractéristiques communes à toutes nos croquettes :
Dans cette partie 2, Coline nous dit que le fait que je dise que « nos croquettes ne contiennent pas d’huile de graines favorisant l’inflammation chronique » est un raccourci avec la science et que cela va dépendre du ratio oméga 3 et oméga 6. Je dois avouer en toute honnêteté que je viens d’enlever la mention inflammation chronique. La raison pour laquelle j’ai disait cela est que certains scientifiques pensent que les huiles de graines posent problème, non pas à cause de leur profil en oméga 3 et 6, mais par rapport notamment à leurs molécules. Or de mon expérience avec des chiens et des chats sensibles, nourris à la ration ménagère, l’ajout par exemple, d’huile de colza peut causer beaucoup de troubles de la digestion et autre réaction d’intolérance. Retirer l’ajout d’huile de colza dans ces cas peut faire de grosses améliorations du jour au lendemain. Cependant il est vrai qu’il y a un manque de preuve scientifique sur le sujet. D’ailleurs en réétudiant la question à l’aide des nouvelles études disponibles sur le sujet, je me suis aperçu que bon nombre d’études montrent qu’il serait faux de dire que les oméga 6 seraient pro-inflammatoires (tout du moins chez l’Homme) comme on peut souvent le lire ou l’entendre. Voici quelques études montrant cela :
- Effect of Flaxseed Intervention on Inflammatory Marker C-Reactive Protein: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials
- Effects of flaxseed oil supplementation on biomarkers of inflammation and oxidative stress in patients with metabolic syndrome and related disorders: A systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials
- The effect of diet enriched with α-linolenic acid on soluble cellular adhesion molecules in dyslipidaemic patients
- Does grape seed oil improve inflammation and insulin resistance in overweight or obese women?
- Dietary linoleic acid intake and blood inflammatory markers: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials
- Anti-inflammatory and Antioxidant Effects of Sesame Oil on Atherosclerosis: A Descriptive Literature Review
- Dietary α-linolenic acid decreases C-reactive protein, serum amyloid A and interleukin-6 in dyslipidaemic patients
- Alpha-linolenic acid in the treatment of rheumatoid arthritis. A double-blind, placebo-controlled and randomized study: flaxseed vs. safflower seed
- Effects of flaxseed oil supplementation on plasma adiponectin levels in dyslipidemic men
Dans tous les cas, ce qui est sûr à 100% c’est que :
- Il n’est pas très logique de donner une matière grasse végétale à des carnivores
- Les huiles de graines ne peuvent en aucun cas être consommées naturellement. Il faut une quantité de graines énorme et un procédé industriel bien précis pour avoir ne serait-ce qu’un litre d’huile de graines (contrairement aux huiles de fruits : huiles d’olives, de noix, de coco)
Coline doit aussi être d’accord sur le fait que les huiles végétales ne sont pas idéales puisqu’elles ne font pas partie de la liste des ingrédients qu’elle conseille sur son site :
Petite précision concernant les minéraux « chélatés ». Même si le mot s’écrit « chélaté », le « ch » se prononce « k ».
Partie 3 : Les mentions « sans … » de nos croquettes :
Dans cette partie Coline dit que le fait que nos croquettes soient sans poisson est un point négatif. Je ne voulais pas de poisson dans nos croquettes car nos chiens et chats domestiques descendant de lignées de canidés et félins ne pêchent pas. Il n’est donc pas logique d’utiliser du poisson si on veut être le plus proche de la nature. La sélection naturelle des lignées de chien et de chat (avant domestication) s’est faite sur des régimes alimentaires ne contenant pas de poisson. Or la sélection naturelle par définition, c’est la survie des plus forts. C’est le moment où les individus les plus forts avec leur alimentation (sans poisson) prennent le dessus sur les moins forts. On se retrouve donc avec les individus qui sont le plus adaptés à l’alimentation qu’ils consomment : sans poisson.
C’est pour cela que je considère donc que le poisson est la source animale de protéines et de matières grasses la moins adaptée aux chiens et aux chats domestiques. De plus, ne pas utiliser de poisson élimine les principaux risques de contamination aux métaux lourds et styrène. C’est principalement pour cela que nos croquettes ne contiennent pas de poisson.
Coline dit aussi que les mentions sans OGMs, sans hormones de croissance et sans antibiotiques sont communes à toutes les marques. C’est vrai, mais uniquement pour celles qui sont aux normes européennes et qui n’utilisent pas de produit d’origine impropre à la consommation humaine. C’est quelque chose que je dois mentionner car même si ça peut être implicite pour ceux qui connaissent la législation, la majorité des personnes ne la connaît pas. C’est d’ailleurs à la suite de nombreuses questions que nous avons pris la décision de rajouter ces mentions.
Coline mentionne aussi le fait que les fruits et le gluten ne sont pas problématiques. En soit, les fruits ne sont pas toxiques mais ils sont une source de glucides qui ne sert à rien dans le cadre de l’agglomération d’une croquette. Donc si l’on a pour but d’avoir des croquettes les plus faibles possible en glucides, il faut bien sûr utiliser uniquement des sources de glucides qui participent à l’agglomération de la croquette. Car sinon vous rajoutez une source de glucide qui sera forcément en plus de la source de glucides qui sert pour l’agglomération de la croquette.
Concernant le « sans gluten », il était pour moi indispensable. Le problème du gluten (ou plutôt de la gliadine) va provoquer la libération d’une protéine intestinale qui s’appelle la « zonuline ». Le problème c’est que la zonuline ouvre la paroi intestinale et provoque ce que l’on appelle de la « porosité intestinale ». C’est ce que le Docteur Alessio Fasano a notamment découvert. Or la porosité intestinale et un très gros facteur dans les maladies inflammatoires chronique (MIC) comme les allergies, les maladies auto-immunes et les maladies métaboliques.
Enfin, concernant le fait que les mentions « sans » ne soient pas « forcément autorisées » (Coline n’est pas sûre d’elle), je ne vois pas pourquoi elles ne seraient pas autorisées dès lors qu’elles sont vraies. Le principal texte de loi concernant la mise sur le marché et l’utilisation des aliments pour animaux ne mentionne rien par rapport à cela.
Partie 4 : Notre certificat d’usine :
Dans cette partie Coline dit qu’il est normal que nos croquettes soient testées pour les mycotoxines et que le contraire serait inquiétant. Je suis tout à fait d’accord avec elle. Mais il est aussi vrai que des mycotoxines sont parfois retrouvées dans des croquettes….
Coline ajoute que la mention concernant les ingrédients d’origine animale est la définition des sous-produits animaux et que, par conséquent c’est aussi le cas pour les autres marques. La définition de la loi des sous-produits animaux (consultable ici) est la suivante :
««sous-produits animaux», les cadavres entiers ou parties d’animaux, les produits d’origine animale ou d’autres produits obtenus à partir d’animaux, qui ne sont pas destinés à la consommation humaine, y compris les ovocytes, les embryons et le sperme ».
Pour faire simple, sur le plan de la loi, TOUT ce qui provient d’un animal et qui est destiné à nourrir un autre animal est un sous-produit animal (même si c’est du filet de bœuf). Les normes qui sont décrites sur notre certificat sont effectivement les normes européennes à respecter. Donc cela vaut effectivement pour toutes les marques qui respectent les normes européennes. Sauf que si cela est évident pour Coline, cela ne l’est pas pour les consommateurs. Or ce sont des informations qui nous sont demandées par les consommateurs (avec les autres mentions de ce certificat) et auxquelles on nous demande de les certifier. Voilà la raison pour laquelle nous publions ce certificat.
Partie 5 : Une seule croquette pour tous les âges :
Dans cette partie, Coline commence par dire qu’il n’est pas possible d’avoir une croquette à la fois pour les chatons, les chats adultes et les chats séniors. Pourtant, le guide nutritionnel pour chats et chiens de la « fediaf », qui n’est autre que le représentant de l’industrie Européenne de l’alimentation des animaux de compagnie (rédigé par des vétérinaires nutritionnistes) affirme le contraire. Voici les recommandations nutritionnelles pour les chats de ce guide (page 18) :
Ce tableau montre les valeurs minimales (et maximales s’il y a) recommandées en gr pour 100gr de matière sèche pour chaque nutriment, et cela pour les chatons (growth), les femelles gestantes (Reproduction) et les chats adultes (Adult). La première chose que l’on peut constater c’est que sur chaque ligne, il n’y a pas de colonnes pour les chats séniors. Selon ce guide, il n’y a donc pas de distinction à faire entre un chat adulte et un chat sénior.
Maintenant, pour chaque nutriment listé (ligne) si la teneur de celui-ci est comprise entre la valeur maximale des teneurs minimales recommandées des colonnes grises, et la valeur maximale recommandée de la colonne rouge (s’il y a) alors la teneur de ce nutriment est bonne pour TOUS les chatons, chats adultes, femelles gestantes, et les chats séniors. Par exemple, si l’on prend la ligne de la teneur en protéines recommandées :
On voit que la valeur maximale des minimums recommandés (colonnes grises) est de 33,30 gr. Maintenant si l’on regarde la valeur maximale recommandée en protéines (colonne rouge), il n’y en a pas. Cela veut dire que, selon les vétérinaires de la fediaf, si un aliment contient au moins 33,30 gr de protéines pour 100 gr de matière sèche, alors la teneur en protéines est bonne pour TOUS les chatons, chats adultes, femelles gestantes, et les chats séniors.
Or si l’on regarde chacune des lignes de ce tableau, on se rend compte qu’il n’y a aucun cas où la teneur maximale recommandée pour un nutriment est inférieure à la teneur minimale recommandée la plus haute. Ce qui montre que selon les vétérinaires nutritionnistes de la fediaf, il est tout à fait possible d’avoir un aliment répondant à la fois aux besoins des chatons, des chats adultes, des femelles gestantes, et à ceux des chats séniors.
Alors Coline parle des recommandations du vétérinaire Sébastien Lefebvre qui sont différentes des recommandations des vétérinaires nutritionnistes de la fediaf. Alors oui, tous les vétérinaires ne sont pas d’accord et ils ne le seront probablement jamais.
Pour ma part, je pars du principe qu’il n’est pas logique que tous les chats ne puissent pas manger la même chose. En effet naturellement, les carnivores n’ont pas accès à des proies différentes qui changent en fonction de leur âge. Par exemple, une souris sera la même pour un chaton ou un chat adulte. C’est la raison pour laquelle je me range du côté des vétérinaires nutritionnistes qui pensent qu’il est possible d’avoir le même aliment pour tous les âges.
Je dois d’ailleurs avouer que je suis surpris que Coline ne pense pas la même chose puisque le régime « prey model » qu’elle recommande, est un régime qui se veut le plus proche de la nature.
Partie 6 : Document contractuel de recette de notre croquette « Référence chat » :
Dans cette partie, Coline met l’accent sur le fait que GA Pet Food Partners (l’usine qui fabrique nos croquettes) n’est pas capable de maintenir des taux fixes sur le phosphore et le calcium notamment. Tous les taux que vous pouvez voir sur n’importe quelle alimentation (pour animaux ou pour les Hommes) sont des valeurs théoriques cibles et non réelles. C’est aussi le cas pour les recettes préconisées par Coline. Pour pouvoir déclarer des valeurs « réelles » il faudrait changer les déclarations (et donc toutes les étiquettes) pour chaque production d’alimentation en fonction des analyses de contrôle de l’alimentation produite. Cela car en réalité, TOUS les taux varient entre chaque fabrication car il est simplement impossible qu’ils soient fixes. C’est d’ailleurs pour cela que la loi européenne donne des tolérances pour chaque taux déclaré. Vous pouvez consulter le texte de loi qui explique tout cela en cliquant ici.
Donc la question n’est pas si GA Pet Food Partners ne peut pas maintenir le taux de phosphore ou calcium fixe, mais s’ils les maintiennent dans les tolérances légales. En réalité, la raison pour laquelle GA Pet Food Partners ne nous garantit pas les taux de calcium et phosphore dans les tolérances légales, c’est parce que GA Pet Food Partners (comme les autres usines) garantit uniquement dans les tolérances légales les taux dont la déclaration est exigée par la loi (voir : « Chapitre II: Étiquetage des constituants analytiques visé à l’article 17, paragraphe 1, point f), et à l’article 22, paragraphe 1 »), à savoir les taux :
- Protéine brute
- Cellulose brute (fibre brute)
- Matières grasses brutes
- Cendres brutes sont exigée
Maintenant le fait que GA Pet Food Partners, comme les autres usines, ne garantit pas les autres taux, cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas dans les tolérances de la valeur indiquée sur le document de recette usine. D’ailleurs chez GA Pet Food Partners, toutes les valeurs sont réévaluées en fonction des moyennes des analyses faites pour chaque production. La preuve en est en lisant notre article « Changement déclaration protéines Référence chat »
Partie 7 : Où sont fabriquées les croquettes Amikinos :
Au moment de la publication de cette vidéo, nous n’avions pas mentionné le nom de l’usine fabriquant nos croquettes. Actuellement, pour savoir où sont fabriquées nos croquettes, il suffit de consulter notre page suivante : Fabrication des croquettes Amikinos
Comme mentionné dans la partie 8, nos croquettes sont fabriquées exclusivement pour Amikinos par GA Pet Food Partners. Vous ne trouverez donc pas nos croquettes autre part avec un autre nom de marque.
Partie 8 : les ratios et calculs :
Dans cette partie, Coline dit que l’apport en protéines de notre croquette Référence est bon, ainsi que le Ratio Protéines Phosphore (RPP), ce qui indique une bonne qualité de nos protéines. Par contre, Coline dit que notre croquette contient trop de phosphore pour 1000 kcal pour les chats adultes et séniors puisqu’elle recommande un niveau de phosphore pour 1000 kcal :
- Inférieur à 2 g pour les chats adultes
- Inférieur à 1,5 g pour les chats séniors
- Supérieur à 1,8 g pour les chatons
Je trouve cela très surprenant pour plusieurs raisons :
Premièrement : Si l’on consulte la page 19 du guide nutritionnel pour chats et chiens de la fediaf on a les valeurs recommandées de phosphore pour 1000kcal. Il n’y a aucune valeur maximale recommandée dans la colonne en rouge. On trouve seulement les valeurs minimales recommandées qui sont les suivantes :
- 0.85 g et 0.64 g pour les chat adultes (séniors inclus)
- 2,10 g pour les chatons et femelles en gestation.
Deuxièmement : Coline recommande, entre autre, l’alimentation « Whole Prey » qui consiste à donner des proies entières à son chat. Voici ce qu’elle dit sur son site :
Seulement toutes ces proies contiennent TOUTES plus de phosphore pour 1000 kcal que notre croquette « Référence chat ». Par exemple, la souris contient environ 4g de phosphore pour 1000kcal.
Dernièrement : Les taux de protéines animales et phosphore sont liés. Cela pour la raison simple que le phosphore provient des os venant avec la viande utilisée. C’est pour cela qu’on dit que si le RPP est élevé (beaucoup plus de protéines que de phosphore) alors cela veut dire que la viande était donc de bonne qualité puisque contenant moins d’os. Cela implique que pour rentrer dans les normes qu’indique Coline, il faudrait effectivement utiliser moins de notre protéine animale (avec le même apport relatif en phosphore) et d’ajouter plus de glucides (comme elle l’indique très justement à la fin de la partie). Coline dit clairement que cela serait mieux. Mais c’est en contradiction avec ce qu’elle indique sur son site internet :
Et en plus, cela ne changerait aucunement la quantité de phosphore du chat pour répondre à son besoin en protéines. Prenons les exemples suivants d’un chat ayant besoin d’un apport journalier de 18 gr de protéines. Ce que dit Coline dans cette partie, c’est qu’elle préfère qu’il mange une alimentation contenant :
40 % de protéines, 1 % de phosphore (pour un RPP de 40), et 20 % de glucides
Plutôt qu’une alimentation contenant :
50 % de protéines, 1,25 % de phosphore (pour un RPP de 40), et 10 % de glucides
Or pour répondre à son besoin de 18 gr de protéines journalier il devrait manger soit :
18/0,40 = 45 gr de la croquettes contenant 40 % de protéines
18/0,50 = 36 gr de la croquettes contenant 50 % de protéines
Et dans les 2 cas, il mangera :
45 x 0,01 = 0,45 gr de phosphore
36 x 0,0125 = 0,45 gr de phosphore
Mais par contre il mangera :
45 x 0,2 = 9 gr de glucides pour la croquettes contenant 40 % de protéines
Contre 36 x 0,1 = 3,6 gr de glucides pour la croquettes contenant 50 % de protéines
C’est la raison pour laquelle je pense qu’il est préférable que le chat mange la croquette contenant 50 % de protéines pour 1, 25% de phosphore plutôt que celle contenant 40 %. C’est aussi la raison pour laquelle je ne comprends pas pourquoi Coline pense que la croquette contenant 40% de protéines pour 1 % de phosphore serait mieux alors qu’elle dit sur son site que les glucides sont à l’origine de problèmes de santé.
Si l’on se base plus simplement sur le régime naturel des carnivores et sur le bon sens, dire qu’il est préférable d’avoir moins de la même source de protéines (avec la même proportion de phosphore) et plus de glucides, n’est pas très logique. Il est plus logique de dire que d’utiliser plus de la même source de protéines (avec la même proportion de phosphore) et moins de glucides est meilleur pour un carnivore. Dans tous les cas, c’est ce que je pense.
Pour plus d’informations sur la phosphore de notre croquette « Référence chat », vous pouvez consulter mon article suivant : Le taux phosphore dans les croquettes pour chien et chat
Partie 9 : les oméga 3 et 6 de notre croquette « Référence chat » :
Dans cette partie, Coline commence par parler du ratio Oméga 3 et 6 dont le vétérinaire Sébastien Lefebvre recommande qu’il soit entre 2 et 5. Or le ratio de notre croquette « Référence chat » étant supérieur à 5, Coline considère que cela n’est pas bon. Une fois encore, les vétérinaires nutritionnistes de la fediaf ne sont pas d’accord car le guide nutritionnel pour chats et chiens ne donne aucune valeur de ratio d’oméga 3 et 6 (page 18) :
Ensuite Coline dit que puisque nos croquettes ne contiennent pas de poisson, ni d’huile de poisson, nos croquettes « Référence chat » ne contiennent pas d’Oméga 3 de type EPA et DHA (alors que la fediaf recommande un taux de 0,01 gr pour 100 gr de matière sèche) : Cette affirmation est TOTALEMENT FAUSSE.
Pour bien comprendre, il existe 3 types d’Oméga 3 :
- l’acide alpha-linolénique (ALA)
- l’acide eicosapentaénoïque (EPA)
- l’acide docosahexaénoïque (DHA)
l’acide alpha-linolénique (ALA) provient uniquement de la matière grasse végétale. Les EPA et DHA, sont uniquement contenus dans la matière grasse animales. Il est vrai qu’on peut souvent lire que les Oméga 3 de type EPA et DHA viennent uniquement de la matière de poisson. Mais c’est totalement faux. En réalité, comme je l’indique sur mon article « Omega 3 et 6 des croquettes chien et chat Amikinos », le poisson est la seule source d’EPA et DHA en grande quantité – MAIS PAS LA SEULE SOURCE. L’étude « Omega-3 and Omega-6 Fatty Acids in Poultry Nutrition: Effect on Production Performance and Health » montre notamment qu’en variant la teneur en ALA de l’alimentation des volailles, on peut faire varier leurs teneurs en EPA et DHA.
Dans nos croquettes les EPA et DHA proviennent de la graisse de poulet, la graisse de dinde, la graisse de canard, et aussi de la graisse des œufs.
D’ailleurs, puisque nos croquettes ne contiennent pas de matières grasses végétales (comme les recettes préconisées par Coline) qui sont les seules sources d’ALA, et que le taux d’Oméga 3 de nos croquettes n’est pas de 0, alors elles ne peuvent que contenir des Oméga 3 de type EPA et DHA.
Ensuite Coline dit que j’indique dans mon article « Omega 3 et 6 des croquettes chien et chat Amikinos » que la fediaf ne recommande pas de taux d’EPA et DHA. Cela est faux. En effet je précise bien que c’est uniquement pour les chats adultes. Voici l’extrait en question de mon article :
« Le guide nutritionnel pour chats et chiens de la « fediaf » ne donne donc aucune recommandation sur les teneurs en oméga 3 pour l’alimentation des chiens et des chats ADULTES. En revanche, il donne les recommandations suivantes :
- Une teneur minimale en Oméga 3 de :
- 0,13 % pour les chiots et les femelles en reproduction
- 0,03 % pour les chatons et les femelles en reproduction
- Une teneur minimale en Oméga 6 de :
- 1,33 % pour les chiots et les femelles en reproduction
- 1,53 % pour les chiens adultes ayant une faible consommation alimentaire.
- 1,32 % pour les chiens adultes.
- 0,57 % pour les chatons et les femelles en reproduction
- 0,67 % pour les chats adultes ayant une faible consommation alimentaire.
- 0,50 % pour les chats adultes
Nos croquettes Amikinos contiennent au minimum 2 fois plus que la valeur minimale d’oméga 3 et 6 recommandée par la fediaf. »
Ensuite, Coline dit que la fediaf recommande un taux d’EPA et DHA pour les chatons et qu’elle se demande bien d’où viennent les EPA et DHA pour les chatons dans nos croquettes. Encore une fois, Coline pense que le poisson (qu’il n’y a pas dans nos croquettes) est le seule source d’EPA et DHA. Mais c’est totalement faux comme précédemment mentionné.
Elle dit ensuite que la fediaf recommande aussi un taux d’ALA. C’est effectivement vrai comme le tableau ci-dessus le montre : 0,02 gr / 100 gr de matière sèche. Alors pour le coup, sur ce plan là, je ne suis pas d’accord avec la recommandation de la fediaf. Les ALA se trouvent uniquement dans la matière grasse végétale. Or comme précédemment mentionné :
- Il n’est pas très logique de donner une matière grasse végétale à des carnivores
- Les huiles de graines ne peuvent en aucun cas être consommées naturellement. Il faut une quantité de graines énorme et un procédé industriel bien précis pour avoir ne serait-ce qu’un litre d’huile de graines (contrairement aux huiles de fruits : huiles d’olives, de noix, de coco)
Et d’ailleurs, comme précédemment mentionné, Coline doit aussi être d’accord avec cela car elle ne recommande pas l’utilisation d’huile végétale.
Après, Coline dit qu’elle recommande des croquettes riches en EPA et DHA (mais elle pense, par erreur, que nos croquettes n’en contiennent pas) car de nombreuses études montrent des bénéfices pour des individus ayant des pathologies. Elle affiche alors à l’écran, les 4 études suivantes :
- « The effect of the addition of oil preparation with increased content of n-3 fatty acids on serum lipid profile and clinical condition of cats with miliary dermatitis » dont le but était d’étudier l’impact d’une supplémentation en Oméga 3 sur 10 chats souffrant de dermatites sur une période de 6 semaines. L’étude a été faite sur une alimentation contenant 21 % de protéines et 3,6 % de matières grasses. Le taux de glucides de cette alimentation était donc forcément élevé compte tenu du faible taux de protéines et matières grasses. Malheureusement aucun autre détail sur l’alimentation de cette étude n’est disponible.
- « Assessment of the influence of fatty acids on indices of insulin sensitivity and myocellular lipid content by use of magnetic resonance spectroscopy in cats » dont le but était d’étudier l’impact des acides gras polyinsaturés (PUFAs) et acides gras saturés (SFAs) sur la sensibilité/résistance à l’insuline (précurseur du diabète de type 2) sur 28 chats de l’étude, sur une période de 21 semaines. L’étude a été faite sur une alimentation contenant 34 % de protéines 32 % de glucides.
- « Increased dietary long-chain polyunsaturated fatty acids alter serum fatty acid concentrations and lower risk of urine stone formation in cats » dont le but était d’étudier l’impact d’une augmentation des Oméga 3 dans l’alimentation sur les risques de formation de calculs urinaires, sur 12 chats sur une période de 56 jours. L’étude a été faite sur une alimentation avec 35 et 34 % de protéines, 37% de glucides, et « l’alimentation témoin » ne contenait pas d’EPA , ni de DHA.
- « Renoprotective effects of docosahexaenoic acid in cats with early chronic kidney disease due to polycystic kidney disease: a pilot study » dont le but était d’étudier l’impact d’une supplémentation en Oméga 3 DHA sur 5 chats souffrant de polykystose rénale sur une période de 28 jours. Les 5 chats étaient nourris avec des croquettes de soutien à la fonction rénale de Royal Canin avec 26 % de protéines et environ 38 % de glucides.
Le problème, c’est que ces 4 études ont eu pour but d’observer l’impact des oméga 3 sur une alimentation de base très différente de la nôtre : faible en protéines et riche en glucides. De plus voici 2 petits points à prendre en compte :
- l’étude « The effect of the addition of oil preparation with increased content of n-3 fatty acids on serum lipid profile and clinical condition of cats with miliary dermatitis » a été faite sur une alimentation extrêment faible en matières grasses. Les conclusions de cette étude sont peut-être donc liées simplement à l’ajout de matière grasses en général et non sur l’ajout des oméga 3.
- l’étude « Increased dietary long-chain polyunsaturated fatty acids alter serum fatty acid concentrations and lower risk of urine stone formation in cats » a été faite en comparant une alimentation sans EPA et DHA et une autre similaire avec ajout d’EPA et DHA. Il est donc impossible de dire si les résultats sont dus au simple fait d’avoir inclus des EPA et DHA ou au fait d’en avoir ajouté une grande quantité.
Les conclusions de ces études sont donc uniquement valables pour les aliments similaires à ceux de ces études. On ne peut donc pas supposer qu’elles sont valables pour nos croquettes pour chat qui contiennent déjà des EPA et DHA (dans le cas de l’étude « Increased dietary long-chain polyunsaturated fatty acids alter serum fatty acid concentrations and lower risk of urine stone formation in cats »), mais aussi beaucoup moins de glucides et beaucoup plus de protéines animales. Par exemple, le principal facteur de la résistance à l’insuline est la surconsommation de glucides (voir : Les glucides dans les croquettes pour chiens et chats). Selon moi, il n’est donc pas logique d’essayer de rectifier la chose avec une supplémentation en Oméga 3, plutôt que de s’occuper de la principale cause du problème qui est la trop forte teneur en glucides de l’alimentation. Si les chats de l’étude « Assessment of the influence of fatty acids on indices of insulin sensitivity and myocellular lipid content by use of magnetic resonance spectroscopy in cats » avaient été nourris avec une alimentation plus faible en glucides, on peut supposer qu’ils auraient eu une meilleure sensibilité à l’insuline (plus faible résistance à l’insuline). Or dans ce cas, la supplémentation en Oméga 3 n’aurait donc fait aucune différence.
La réalité des choses est que les chats nourris avec nos croquettes n’ont pas plus de problème de dermatite, de résistance à l’insuline, cristaux urinaires, de polykystose rénale que des chats nourris avec une alimentation contenant contenant plus d’Oméga 3. D’ailleurs je dois souligner qu’une partie non négligeable de nos clients ayant des chats souffrant de dermatites, de problèmes liés à une mauvaise sensibilité à l’insuline, m’ont fait des retours d’amélioration après le passage avec nos croquettes. Cela alors même que dans la plupart des cas, ils donnaient une alimentation contenant du poisson qui était donc plus riche en Oméga 3 (EPA et DHA) que nos croquettes. Cependant il est vrai que je n’ai jamais eu de retour sur la polykystose rénale (pathologie moins fréquente).
Coline cite ensuite le passage suivant de mon article « Omega 3 et 6 des croquettes chien et chat Amikinos » :
« Il faut noter les Oméga de type « ALA » ne sont pas assimilables par les chiens et les chats sans conversion en EPA ou DHA. Or, cette conversion est malheureusement marginale comme l’explique l’étude « Bioavailability and potential uses of vegetarian sources of omega-3 fatty acids: a review of the literature ». »
Coline dit que ce n’est pas vrai et met en avant la mention suivante de l’étude « Dietary Ground Flaxseed Increases Serum Alpha-Linolenic Acid Concentrations in Adult Cats » :
« Dans l’ensemble, ces résultats démontrent clairement que les graines de lin moulues peuvent être utilisées pour moduler les concentrations sériques d’acides gras et servir de source biodisponible d’acide alpha-linolénique dans les aliments commerciaux pour chats. »
Cette même étude dit aussi la chose suivante :
« L’acide eicosapentaénoïque (EPA), l’acide docosapentaénoïque (DPA ; C20 : 4n-3) et, dans une certaine mesure, le DHA sont synthétisés à partir de l’ALA chez la plupart des espèces de mammifères. »
Autrement dit, il y a une conversion, dans une certaine mesure, des ALA en EPA et DHA chez la plupart des espèces de mammifères. Mais justement l’étude « Bioavailability and potential uses of vegetarian sources of omega-3 fatty acids: a review of the literature » dit :
« La présente revue systématique vise à rassembler des informations provenant d’études d’intervention examinant la biodisponibilité de sources alternatives végétariennes d’acides gras polyinsaturés oméga-3 (n-3) à chaîne longue (AGPILC3). Dix articles clés publiés au cours des 10 dernières années ont été identifiés avec sept études d’intervention rapportant que l’ALA provenant des huiles de noix et de graines n’était pas du tout converti en DHA. Trois études ont montré que l’ingestion d’huile de micro-algues entraînait une augmentation significative des érythrocytes sanguins et du DHA plasmatique. Des travaux supplémentaires sont désormais nécessaires pour identifier les doses optimales de produits végétariens alternatifs. »
L’étude « Dietary Ground Flaxseed Increases Serum Alpha-Linolenic Acid Concentrations in Adult Cats » dit aussi :
« Il est largement connu que l’ALA peut contribuer à l’élongation nécessaire à la synthèse de l’EPA, qui présente des avantages immunitaires connus. »
Le débat serait donc de savoir si oui ou non, les ALA provoquent une augmentation des EPA.
Le guide nutritionnel pour chats et chiens de la « fediaf » dit quant à lui :
« L’étude de Pawlosky RJ et al. (1997) suggèrent que pour les félins juvéniles, il est important que le statut de DHA dans le système nerveux soit maintenu pour une fonction rétinienne optimale. Cependant, les jeunes félins ont une faible capacité de synthèse à produire du DHA. Par conséquent, il est recommandé d’avoir de petites quantités de DHA et/ou d’EPA dans les aliments pour la croissance et la reproduction. »
« Bien qu’il y ait de plus en plus de preuves des effets bénéfiques des acides gras oméga-3, les informations actuelles sont insuffisantes pour recommander un niveau spécifique d’acides gras oméga-3 pour les chats adultes. »
Le guide n’évoque donc même pas les ALA.
Vous l’aurez donc compris, il n’y a actuellement pas de consensus scientifique commun concernant les ALA. Cela veut dire qu’il n’est pas possible d’affirmer des choses concernant les ALA. Cela veut dire que sur le sujet, il faut actuellement plutôt rester sur des « il semblerait » plutôt que d’affirmer les choses. Je viens donc de faire la modification nécessaire sur mon article « Omega 3 et 6 des croquettes chien et chat Amikinos » concernant l’assimilation des ALA.
Coline dit ensuite que :
« En effet, le chat n’est pas capable de transformer les ALA en EPA ou DHA contrairement à, par exemple, nous les humains, mais cela ne veut pas dire que l’ALA est inefficace ou ne fait rien. ça veut dire que justement le chat a besoin d’EPA et de DHA.»
Alors pour le coup, les études ci-dessus ne disent pas clairement que le chat ne serait pas du tout capable de convertir les ALA en EPA ou DHA. Le débat est de savoir si c’est marginal ou pas. D’ailleurs les humains ne seraient pas plus efficaces que les chats pour transformer les ALA en EPA ou DHA comme mentionné précédemment.
Coline reparle ensuite du fait que je dirais sur cet article que les huiles végétales provoquent des inflammations. À aucun moment je dis cela dans mon article. En revanche il est vrai, comme précédemment mentionné, que je ne pense pas que les huiles végétales soient idéales, mais en aucun cas pour une raison de forte teneur en Oméga 6 et une faible teneur en Oméga 3. En effet si on prend l’exemple de l’huile de colza (qui est une huile de graines) celle-ci contient une forte teneur en oméga 3, mais ce n’est pas pour autant que je pense qu’elle est la plus adaptée aux carnivores.
Coline parle ensuite du fait que je dis que pour les chats et les chiens, l’utilisation du poisson n’est pas naturelle. Elle confirme cela mais dit qu’elle préfère donner quelque chose de pas naturel pour compenser le fait que les proies naturelles du chat sont plus riches en Oméga 3 et plus faibles en Oméga 6 que notamment la volaille utilisée dans nos croquettes. Elle affirme cela sans aucun appui de quelconque source. En réalité, il n’y a que très peu d’informations disponibles sur les teneurs en Oméga 3 et 6 des proies naturelles comparé à la viande d’élevage. Le peu d’information est surtout concernant la différence entre la teneur en Oméga 3 et 6 des ruminants entre de l’élevage à base d’herbe et de céréales. Un exemple est l’étude « A review of fatty acid profiles and antioxidant content in grass-fed and grain-fed beef » qui montre effectivement que l’élevage herbagé de bovins augmente la quantité d’oméga 3 (EPA et DHA) par rapport au Oméga 6. Cependant cela est normal sur les bovins (ou les autres ruminants) car les céréales ne font normalement pas partie de leur alimentation naturelle. Mais ce n’est pas le cas de la volaille pour laquelle la consommation de grains/céréales est biologiquement appropriée. Il est donc vraiment dommage que je n’arrive pas à trouver de profil oméga 3 et 6 d’oiseaux, souris, lapereaux…etc. sauvages pour faire la comparaison avec la teneur en Oméga 3 et 6 de la volaille. Mon intuition est que, compte tenu des pratiques d’apport en ALA des volailles utilisé dans l’élevage actuel (comme illustré par l’étude « Omega-3 and Omega-6 Fatty Acids in Poultry Nutrition: Effect on Production Performance and Health ») je ne pense pas qu’on retrouve plus d’oméga 3 dans la proie naturelle du chat que dans la volaille d’élevage. Si les chats consommaient du ruminant, alors oui il serait important de faire en sorte que les ruminants soient nourris avec de l’herbe. Mais les chats ne consomment pas du ruminant, donc la question ne se pose pas.
Au passage, Coline part du principe que trop d’oméga 6 par rapport au oméga 3 est source d’inflammation (comme on peut effectivement le lire) mais les dernières études chez l’Homme montrent que ce ne serait pas du tout le cas comme indiqué précédemment sur la partie 2 de cet article.
Dernièrement, Coline conclut concernant les oméga 3 et 6 de nos croquettes, que les retours de nos clients sont anecdotiques. Sur ce point, je ne suis absolument pas d’accord avec Coline. Pour moi, la science peut dire des choses, mais si sur le terrain cela ne fonctionne pas, alors cela n’a aucun intérêt.
En fait, ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que c’est moi qui répond à tous nos clients (par e-mail et par téléphone). J’ai donc une plutôt bonne vision globale de ce qui se passe avec nos clients avec nos croquettes. Or, puisque les premiers signes visibles d’un manque d’oméga 3 sont des problèmes de peau et de pelage, je considère que les teneurs en oméga 3 (EPA et DHA) de nos croquettes sont parfaitement adéquates (pour notre composition de croquette!) car le retour global de nos clients est justement de nous dire qu’ils constatent des améliorations au niveau du poil et de la peau (y compris dans le cas de dermatite). Cela est d’autant plus intéressant que bon nombre de nos clients donnaient avant une alimentation contenant plus du poisson qui était donc plus riche en Oméga 3 (EPA et DHA).
Alors bien sûr, quand j’ai écrit mon article « Omega 3 et 6 des croquettes chien et chat Amikinos », je me suis dit que si je disais uniquement « j’ai des bons retours de mes clients » les lecteurs devraient me croire sur parole. C’est pour cela que j’ai eu l’idée de faire un « appel au retour client » sur notre page Facebook :
Cela dans le but de les partager ensuite sur mon article. Alors Coline peut se moquer de cela, mais sur ce post Facebook, j’ai eu plus de 40 retours de clients très intéressants (je vous invite à les lire). Cela reste peu comparé à tous les retours que j’ai eu par téléphone mais impossible de partager ceux-là. Cependant il faut aussi remettre les choses dans leur contexte, et le fait est que souvent les études scientifiques sont faites avec des nombres de chats ou chiens relativement faibles. Par exemple, les études citées par Coline concernant les Oméga ont été faites avec un nombre de chats allant de 5 à 28. Par comparaison, j’ai eu au fil des années, bien plus de retours que cela.
Dans mon article « Omega 3 et 6 des croquettes chien et chat Amikinos », je précise aussi la chose suivante :
« il faut aussi noter que certains de nos clients ont testé de supplémenter nos croquettes en oméga 3. Ces clients n’ont constaté aucun effet bénéfique à cet ajout. Cela confirme encore davantage notre position concernant les oméga 3 et 6 pour nos croquettes. »
Mais attention, je dis bien sur mon article que je pense que l’équilibre en Oméga 3 et 6 fonctionne pour la composition de nos croquettes. En aucun cas je ne pourrais l’affirmer pour d’autres compositions du marché.
Afin de savoir si je suis sur la bonne voie avec nos croquettes, je me fie toujours à 2 choses :
- Ce que dit la science
- Ce que j’observe en réel
Or c’est seulement quand les 2 coïncident, que je considère que je suis sur la bonne voie. Dans le cas des Oméga pour nos croquettes, c’est exactement cela si je me base sur les recommandations scientifiques mais aussi et surtout sur les retours de nos clients. Or effectivement, sur ce dernier point, Coline ne peut pas être en mesure d’avoir la même vision globale que moi sur les chiens et les chats nourris avec nos croquettes.
Partie 10 : Notre article « La nourriture humide est-elle indispensable aux chats ? » :
Dans cette partie, Coline dit que dans mon article « La nourriture humide est-elle indispensable aux chats ? » où je cite l’étude Buckley et al. qui dirait le contraire de ce que je dis et elle affiche notamment le seul endroit de cet article où je cite cette étude en disant :
« Une chose très importante à signaler, c’est que même si les chats n’étaient effectivement pas capables de bien réguler leur prise d’eau (ce qui est faux), l’étude de Buckley et al. nous montre que réhydrater les croquettes a exactement le même effet que de donner de la nourriture humide du point de vue de l’hydratation. D’où la totale inutilité de donner de la nourriture humide pour garantir une bonne hydratation. »
À aucun moment dans cette citation, je dis que l’étude de Buckley et al. n’a observé aucune différence de prise d’eau entre l’alimentation humide (croquettes réhydratées) et l’alimentation croquettes non-réhydratées. Dans cette citation, j’explique juste que si rajouter de l’eau sur la croquette a le même effet sur l’hydratation que de donner une alimentation non-déshydratée comme des boites/pâtées ou des sachets, alors il n’est pas nécessaire de donner des boites/pâtées ou des sachets puisque l’on peut simplement réhydrater ses croquettes pour le même effet.
Coline dit qu’il y a pas mal d’études sur le sujet de l’hydratation des chats que j’aurais ignoré. Pour moi clairement, c’est plutôt l’inverse. Je n’ai clairement pas trouvé d’autre étude comme celle de Buckley et al. sur la comparaison d’hydratation entre des chats nourris uniquement aux croquettes et d’autres nourris avec de la nourriture non-sèche. D’ailleurs je pense que s’il y avait vraiment pas mal d’études sur le sujet que j’aurais volontairement ignorées, Coline les auraient affichées à l’écran comme elle l’a fait avec d’autres études précédemment dans sa vidéo.
Coline mentionne alors le passage de mon article « La nourriture humide est-elle indispensable aux chats ? » où je dis :
« Quand on y réfléchit un peu plus, le chat dans la nature serait parfaitement capable de gérer sa prise d’eau en fonction des taux d’humidité différents de ses proies, mais il serait incapable de le faire pour une croquette. »
Elle ajoute que dans la nature, toutes les proies contiennent au minimum 70 % d’eau (ce qui est plutôt vrai) et que par conséquent le chat dans la nature n’a pas besoin de boire car son alimentation lui fournit suffisamment d’eau pour couvrir ses besoins. Les chats ne font pas partie des espèces animales qui peuvent uniquement subvenir à leurs besoins en eau uniquement avec leur alimentation. Le peu d’espèces qui ont cette capacité (comme l’oryx) ne sont jamais des carnivores mais des herbivores car cela nécessite un régime alimentaire contenant le maximum d’eau et une plus faible teneur en sodium : des plantes (et non de la viande).
Donc dans la nature, ou nourris avec des croquettes, le chat aura toujours besoin de réguler son hydratation par sa boisson. Par contre, dans le cas d’une alimentation croquettes, le chat aura besoin de boire plus car l’apport en eau de l’alimentation sera négligeable. Il faut aussi ajouter que dans la nature, certains félins passent par de longues périodes sans pouvoir se nourrir. Or dans ce cas-là, il n’y a aucun apport en eau par l’alimentation puisqu’il n’y a pas d’alimentation. Donc si ces félins n’étaient pas capables de réguler leur hydratation avec leur apport en eau (le seul et unique apport en eau dans ce cas) alors ils auraient de gros problèmes très rapidement. Si on y réfléchit d’avantage, le premier symptôme de la déshydratation est la soif. Cela dans le but de faire boire afin de réhydrater l’organisme.
Coline dit aussi qu’il n’est pas possible pour un chat nourri uniquement aux croquettes qui a les mêmes apports en eau qu’un chat nourri avec une nourriture humide (croquettes réhydratées, pâtées, sachets, alimentation maison…etc.). C’est en effet quelque chose qu’on peut lire souvent c’est la raison pour laquelle j’ai voulu vérifier cela par moi même. Cela a fait l’objet d’un article de ma part qui s’intitule « Prise d’eau avec Amikinos Référence chat » dont voici un extrait :
« Pour avoir vraiment une comparaison fiable, j’ai repris les données mesurées dans l’étude de CM. F. Buckley et al. de 2011. Cette étude a comparé les consommations totales d’eau entre des chats nourris uniquement aux croquettes de l’étude (avec un taux de 6,3 % d’humidité) et des chats nourris avec les mêmes croquettes humidifiées (pour obtenir un taux d’humidité de 73,3%). Cette étude a montré une différence de consommation totale d’eau de moins 30 % pour les chats nourris avec les croquettes non humidifiées. Les chats nourris avec les croquettes humidifiées à 73,3 % d’humidité avaient effectivement la plus forte consommation d’eau totale (alimentation + eau à disposition) avec une consommation totale de 30 ml par kg par jour.
Oui, vous avez bien lu, une prise d’eau maximale de 30 ml/kg/jour pour les chats nourris avec de l’alimentation humide alors que mes chats ont eu une prise d’eau totale en moyenne 29,3 ml/kg/jour sur les 20 jours de relevés, uniquement nourris à nos croquettes sans humidité. Une prise d’eau qui est donc remarquablement similaire et dont je ne pense que ce soit le fruit d’une coïncidence.
Il est bon de rappeler que l’étude de CM. F. Buckley et al. de 2011 avait observé une baisse des saturations des urines en oxalate de calcium (CaOx) pour les chats ayant consommé 30 ml/kg/jour d’eau totale comparés aux chats ayant consommé 30 % de moins nourris sans réhydratation des croquettes. La conclusion de l’étude était notamment que les chats consommant 30 ml/kg/jour d’eau totale étaient moins sujets à risque de calculs d’oxalate de calcium comparés aux chats consommant 30 % moins d’eau. »
Alors bien sûr, cette petite expérience ne prouve absolument pas que tous les chats nourris uniquement avec n’importe quelles croquettes, auront toujours les mêmes apports en eau que des chats nourris avec une alimentation humide. Mais cela prouve qu’il est faux de dire que ce n’est pas possible.
Coline cite ensuite le fait que je dise que les chats ne sont pas originaires du désert en disant que c’est faux. La raison pour laquelle j’ai dit cela, c’est quelque chose que j’ai vu dans le documentaire « Big Cats: An Amazing Animal Family » diffusé par sky. Ce documentaire dit qu’à l’origine, avant d’arriver dans des zones désertiques, les félins venaient bien d’Asie du Sud-Est, dans la jungle.
Coline met l’accent alors sur le fait que je dis qu’un manque d’eau n’est pas la cause des problèmes urinaires alors qu’il y a une dizaine d’études qui montre que le manque d’eau est un facteur de risque. Je suis tout à fait d’accord avec cela et je n’ai jamais dit que le manque d’eau n’était pas un facteur de risque de problème urinaire. Je l’écris d’ailleurs clairement dans mon article « La nourriture humide est-elle indispensable aux chats ? » :
« Le risque de formation de calculs/cristaux est établi selon la saturation des urines en différents minéraux. Si un chat a des urines saturées en phosphore, il sera considéré à risque pour la formation de cristaux de struvites puisque la forte quantité de phosphore dans les urines peut justement s’agglomérer pour former ces fameux cristaux de struvites. Même chose pour un chat qui aurait des urines saturées en oxalate de calcium (CaOx) et qui, lui, serait donc à risque pour la formation de calculs d’oxalate de calcium (CaOx).
Il y a deux facteurs qui jouent sur la saturation des urines en minéraux :
- Un volume d’urine trop faible
- Une quantité de minéraux trop importante à évacuer. »
Coline conclut qu’elle n’est pas d’accord avec mon article « La nourriture humide est-elle indispensable aux chats ? ». Mais basé sur ce qu’elle en dit, et ce que j’ai écrit, j’ai des doutes quant au fait qu’elle ait réellement pris le temps de le lire attentivement.
Partie 11 : Notre article « Le taux de cendres (minéraux) dans les croquettes » :
Dans cette partie, Coline parle de mon article « Le taux de cendres (minéraux) dans les croquettes ». Dans cet article, je fais notamment la comparaison entre nos croquettes et des souris pour donner un élément de comparaison :
Elle dit que de son point de vue, l’alimentation naturelle du chat n’est pas parfaite sur tous les points, en particulier quand on connaît le lien entre l’insuffisance rénale et le phosphore. Elle ajoute que dans la nature, les chats meurent avant d’avoir la possibilité de développer de l’insuffisance rénale (d’un accident ou X raisons). Elle dit qu’elle a des chats d’intérieur et qu’elle veut qu’ils vivent jusqu’à 15 – 20 ans et elle va préserver les reins en mettant des taux de minéraux qui sont plus faibles que ceux d’une souris. Cela me surprend qu’elle dise cela pour plusieurs raisons :
Première raison :
Rappelez-vous quand Coline dit essentiellement qu’elle préférerait qu’un chat mange une alimentation contenant :
40 % de protéines, 1 % de phosphore (pour un RPP de 40), et 20 % de glucides
Plutôt qu’une alimentation contenant :
50 % de protéines, 1,25 % de phosphore (pour un RPP de 40), et 10 % de glucides
Cela alors même que, pour répondre au même besoin d’un chat en protéines, la consommation de phosphore serait la même dans les 2 cas, mais que par contre la consommation de glucides serait bien supérieure dans le cas de l’alimentation qui serait favorisée par Coline, contenant 40 % de protéines, 1 % de phosphore (pour un RPP de 40), et 20 % de glucides. La raison pour laquelle cela me surprend, c’est que pour moi, le facteur principal d’insuffisance rénale sont les hyperglycémies, comme chez l’Homme. C’est ce que j’explique dans mon article « L’insuffisance rénale chronique (IRC) chez le chien et le chat » :
« L’étude « Chronic kidney disease: global dimension and perspectives » nous dit clairement la chose suivante sur l’insuffisance rénale chronique (IRC) chez l’Homme :
« Dans le monde, le diabète de type de 2 est la cause la plus fréquente d’insuffisance rénale chronique »
Cette étude estime que 8 à 16% de la population humaine mondiale est atteinte d’insuffisance rénale chronique (IRC). Par comparaison, selon l’étude « Chronic kidney disease in US adults with type 2 diabetes: an updated national estimate of prevalence based on Kidney Disease: Improving Global Outcomes (KDIGO) staging » 43,5% de la population diabétique de type 2 des États-Unis est atteinte d’insuffisance rénale chronique (IRC).»
Deuxième raison :
Dans le cadre du régime « whole prey » (qui consiste à donner des proies complètes comme alimentation) que Coline conseille (entre autre) sur son site, elle dit :
Je ne comprends donc pas pourquoi Coline dit qu’elle va préserver les reins en mettant des taux de minéraux qui sont plus faibles que ceux d’une souris alors même qu’elle conseille notamment de donner des souris complètes aux chats ainsi que d’autres proies contenant des taux similaires de phosphore à celui d’une souris.
Clairement, je pense que ce n’est pas logique de dire que le taux de phosphore d’une souris est trop élevé pour un chat. Pour moi, l’argument qui consiste à dire que naturellement le chat ne vit pas suffisamment longtemps pour développer des problèmes rénaux n’est pas recevable. En effet, le régime naturel du chat est le régime qui lui permet d’avoir et de maintenir les meilleures capacités physiques (caractéristique d’une meilleure santé globale) nécessaires à sa survie (pour chasser et se défendre des prédateurs). Il n’est donc pas logique de dire qu’un tel régime sur lequel le chat est finalement en meilleure santé, deviendrait mauvais après un certain âge.
Si le phosphore de nos croquettes étaient problématiques pour les reins, je n’aurais pas de retour de certains de nos clients qui me racontent avoir constaté une amélioration sur la condition de leur chat atteint d’insuffisance rénale chronique à la suite du passage sur nos croquettes, qui ont un taux de phosphore supérieur à leurs anciennes croquettes. Alors Coline dirait que c’est anecdotique, mais pour moi, cela confirme que le phosphore dans nos croquettes ne pose pas de problème. Voici notamment 2 exemples « anecdotiques » de cela :
Partie 12 : Publication du JDP sur Amikinos :
Pour résumer cette histoire rapidement, une personne a signalé au JDP (une simple association loi 1901, qui n’est en rien un organisme officiel) que nous affichions des mentions sur notre site qui n’étaient pas autorisées. Si vous voulez tous les moindres détails sur cette histoire, je vous invite à lire mon article « La publication du JDP sur Amikinos » dans lequel j’explique :
« Le vendredi 13 novembre 2020 sur Facebook, nous sommes informés par deux vétérinaires que certaines mentions sur nos sites internet ne sont pas conformes à la réglementation et particulièrement les choses suivantes :
En effet, selon l’article 13/3 du chapitre 4 du RÈGLEMENT (CE) N o 767/2009 :
« L’étiquetage ou la présentation des matières premières pour aliments des animaux et des aliments composés pour animaux ne comporte pas d’allégations selon lesquelles:
a) l’aliment possède des propriétés de prévention, de traitement ou de guérison d’une maladie, à l’exception des coccidiostatiques et des histomonostatiques autorisés en vertu du règlement (CE) n o 1831/2003; toutefois, le présent point ne s’applique pas aux allégations concernant la prévention des déséquilibres nutritionnels dès lors qu’il n’est pas établi de lien avec des symptômes pathologiques; »Cela veut dire qu’il nous est interdit de dire que la faible teneur en glucides de nos croquettes permet de prévenir des risques de diabète de type 2, d’obésité, pancréatite, cancer, inflammation. Et cela, indépendamment du fait que cela soit vrai ou non. Nous nous sommes donc rendus compte de ces erreurs. Nous n’avions notamment pas non plus le droit d’utiliser l’image du poulet rôti pour illustrer la teneur en poulet de nos croquettes. »
La raison pour laquelle je disais cela sur notre site est que, scientifiquement parlant, une surconsommation de glucides est un facteur dans le développement de toutes les pathologies citées. C’est ce que j’explique dans mon article suivant : Les glucides dans les croquettes pour chiens et chats. Ce sont les raisons pour lesquelles je pense qu’il est important d’avoir une alimentation faible en glucides. Or je voulais simplement expliquer cela, sans jamais avoir pensé que cela pouvait être interdit. D’ailleurs, en demandant des renseignements à la répression des fraudes (DGCCRF), j’ai appris qu’il est aussi interdit de dire qu’une alimentation ne va pas favoriser le développement de maladie. Voici l’explication de la DGCCRF :
Autrement dit, dire qu’un aliment ne favoriserait pas de développement de maladie reviendrait à sous entendre que cela peut être le cas pour d’autres. Or selon la loi citée ci-dessus, tous les aliments sur le marché sont forcément bons pour la santé.
Coline conclut alors qu’il faut préférer des marques qui ont un marketing qui n’est pas mensonger (et non la nôtre). Je ne comprends pas pourquoi elle dit cela, et essaie de me faire passer pour un menteur, alors qu’elle-même dit sur son site :
Mais aussi :
Pour finir concernant la publication du JDP, je regrette que cette association ne soit pas dans le conseil plutôt que d' »afficher » les entreprises pour les erreur de ces dernières quand elles sont de bonne foi. Dans le cadre de notre entreprise, j’avais corrigé les erreurs de notre site bien avant que le JDP me contacte. J’ai donc demandé l’intérêt de vouloir absolument afficher mes erreurs passées qui ne sont plus d’actualité. La réponse a été qui s’ils ne le faisaient pas, cela leur serait reproché par la personne qui a dénoncé mes erreurs. Donc la volonté n’était pas de faire en sorte que je corrige mes erreurs (puisque c’était le cas) mais juste de vouloir nous faire de la mauvaise publicité.
Heureusement que la répression des fraudes (DGCCRF) qui est l’organisme d’état qui gère ce type de problème n’a pas ce genre de comportement. Quand la DGCCRF voit qu’il y a un souci, elle informe pour que l’entreprise puisse se mettre en conformité avec la loi.
La DGCCRF m’a d’ailleurs apporté une aide précieuse et je les remercie pour leurs conseils.
Partie 13 : La conclusion :
Pour résumer, Coline dit dans cette vidéo :
- Que l’huile végétale peut avoir un intérêt alors qu’elle ne conseille pas son utilisation sur son site.
- Que le sans gluten n’a pas vraiment d’intérêt alors qu’il est maintenant montré scientifiquement que le gluten est un facteur majeur de porosité intestinale.
- Qu’il n’est pas possible d’avoir une croquette qui convient à la fois pour chatons, chats adultes, et les chats séniors alors que le guide nutritionnel pour chats et chiens de la « fediaf » montre le contraire.
- Qu’elle trouve bizarre que GA Pet Food Partners (l’usine qui fabrique nos croquettes) ne soit pas capable de maintenir des taux fixes alors que c’est le cas pour toutes les usines. C’est également le cas pour les recettes d’alimentation pour chat conseillées par Coline.
- Que nos croquettes contiennent trop de phosphore pour 1000 kcal alors que le guide nutritionnel pour chats et chiens de la « fediaf » ne donne aucune valeur maximale à ne pas dépasser. Cela alors même qu’elle conseille, entre autre sur son site, de donner des souris dans le cadre de l’alimentation « Whole Prey », bien que les souris contiennent plus de phosphore pour 1000 kcal que nos croquettes. Elle ajoute qu’il serait préférable de descendre dans les mêmes proportions le taux de protéines et phosphore quitte à augmenter la quantité de glucides alors même qu’elle dit sur son site que les glucides sont néfastes.
- Que notre croquette pour chat ne contient pas d’Oméga 3 de type EPA et DHA alors qu’ils composent l’intégralité des Oméga de celle-ci.
- Que les retours de nos clients sont juste « anecdotiques » et pas de la science.
- Que je dis que l’étude Buckley et al. ne montre aucune différence de prise d’eau entre des chats nourris uniquement avec des croquettes comparés à des chats nourris avec des croquettes réhydratées alors que je n’ai jamais dit cela.
- Que les chat sauvages peuvent subvenir à leurs besoins en eau uniquement avec l’eau provenant de leur alimentation (sans boire). Mais c’est faux.
- Que des chats nourris uniquement avec des croquettes ne peuvent pas avoir les mêmes apports que des chats nourris avec des croquettes réhydratées ou autre alimentation humide. Mais cela est faux comme je le montre dans mon article « Prise d’eau avec Amikinos Référence chat »
- Que je dis dans mon article « La nourriture humide est-elle indispensable aux chats ? » que l’apport en eau n’est pas un facteur dans les problèmes urinaires des chats. Mais c’est faux.
- Que l’alimentation naturelle n’est pas toujours bien alors qu’elle préconise de ne pas donner de croquettes pour justement être plus proche de l’alimentation naturelle.
- Que le fait que nos croquettes contiennent moins de phosphore qu’une souris ne veut pas dire que le taux de phosphore de nos croquettes n’est pas trop élevé et qu’elle veut préserver les reins de ses chats en donnant moins de minéraux que dans une souris. Cela alors qu’elle conseille sur son site, dans le cadre de l’alimentation « whole prey », de donner des souris complètes aux chats ainsi que d’autres proies contenant plus de phosphore que nos croquettes.
- Que nous avons menti par le passé en disant sur notre site que le fait que nos croquettes pour chat soient faibles en glucides peut prévenir certaines pathologies, alors qu’elle indique sur son site que la surconsommation de glucides est un facteur pour ces pathologies.
Au vu des déclarations faites dans cette vidéo, nous envisageons de consulter notre avocat afin de vérifier si elle le droit de dire autant de choses fausses à notre égard dans une vidéo Youtube.
Si vous avez la moindre question concernant ce qui est dit dans cet article, n’hésitez pas à me joindre au 02 47 24 24 22.
Pierre Maupilier
Mise à jour du 14/10/2024 :
Voici l’e-mail que nous venons d’envoyer à Coline Doebelin :
« Bonjour Mme Doebelin,
Suite à la publication le 26 février 2023 sur la plate-forme YouTube de votre vidéo « Décryptage Marketing | Amikinos : Des croquettes riches en protéines et faible en glucides ?? », nous tenons à vous informer que celle-ci ne respecte pas la loi. En effet,puisque vous vendez des prestations de nutrition féline, vous êtes alors considérée comme concurrente de notre marque. En effet, votre intérêt est que les propriétaires de chats s’orientent vers vos recettes d’alimentations pour chats que vous vendez plutôt que d’acheter nos croquettes. Par conséquent, votre vidéo YouTube « Décryptage Marketing | Amikinos : Des croquettes riches en protéines et faible en glucides ?? » ou de multiples informations fausses sont mentionnées concernant nos articles et nos croquettes Amikinos « Référence chat » tombe alors dans le cadre des lois suivantes :
- Concurrence déloyale : Diffuser de fausses informations dans le but de nuire à un concurrent est considéré comme une forme de concurrence déloyale. L’article 1240 du Code civil (ancien article 1382) stipule que « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ». En diffamant ou en répandant des informations trompeuses sur un concurrent, on peut être tenu responsable de la concurrence déloyale et être contraint à des dommages et intérêts.
- Diffamation et dénigrement : Diffuser des informations fausses et malveillantes peut également constituer une diffamation au sens de l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. La diffamation commerciale est sévèrement punie si elle nuit à la réputation d’une entreprise. Le dénigrement commercial, qui consiste à dévaloriser un produit ou un service de manière injustifiée, est aussi sanctionné.
- Publicité mensongère : Si ces fausses informations visent à détourner des clients en leur faisant croire des faits erronés, cela peut être qualifié de publicité trompeuse ou mensongère, en vertu de l’article L121-1 du Code de la consommation. Cette infraction peut entraîner des sanctions civiles et pénales.
Notre but n’est pas de rentrer dans des démarches légales et de vous faire payer des dommages et intérêts pour le préjudice subi depuis la publication le 26 février 2023 sur la plate-forme YouTube de votre vidéo nous concernant. Nous vous demandons uniquement de supprimer votre vidéo « Décryptage Marketing | Amikinos : Des croquettes riches en protéines et faible en glucides ?? » de votre chaîne YouTube et d’arrêter de dénigrer notre entreprise. Cependant, dans l’éventualité ou vous ne répondriez pas favorablement à notre demande, nous nous verrions malheureusement contraints de confier le dossier à notre avocate au vu du préjudice subi.
Cordialement,
Pierre Maupilier »
Nous sommes donc maintenant dans l’attente d’une réponse de Coline.