Selon certains, la surconsommation de phosphore serait l’un des plus gros facteurs dans l’apparition d’insuffisance rénale chronique (IRC) chez les chiens et les chats. On retrouve alors beaucoup de conseils sur les taux de phosphore qu’il faudrait ou ne faudrait pas avoir. Des études scientifiques montrent que le problème n’est pas tant la valeur du taux de phosphore mais surtout un ensemble de paramètres autour du phosphore.

 

Le lien entre l’insuffisance rénale chronique (IRC) et le taux phosphore dans les croquettes pour chien et chat :

 

L’étude « Observation about phosphorus and protein supply in cats and dogs prior to the diagnosis of chronic kidney disease » (2018) a justement eu pour but « d’obtenir des informations épidémiologiques des facteurs de risque contribuant à l’IRC canine et féline ». Pour ce faire, les auteurs de cette étude ont fait la chose suivante : observer les teneurs en phosphore et protéines des régimes alimentaires de chiens et de chats en bonne santé (groupes contrôles) et de chiens et de chats atteints d’insuffisance rénale chronique (IRC). Pour ce qui est des chiens (groupe contrôle et groupe atteints d’IRC) , voici ce que l’étude dit :

« Entre les groupes, il n’y avait aucune différence concernant la quantité de phosphore et protéines ingérée » Böswald LF, Kienzle E, Dobenecker B (2018)

Autrement dit, selon cette étude, il n’y a aucun lien entre la consommation de phosphore et de protéines et l’IRC chez le chien.

Il n’y aurait aussi, selon l’étude « No Observed Adverse Effects on Health Were Detected in Adult Beagle Dogs When Fed a High-Calcium Diet for 40 Weeks » pas non plus d’effet néfaste d’un taux élevé de calcium chez les chiens adultes.

En revanche pour ce qui est des chats, l’étude « Observation about phosphorus and protein supply in cats and dogs prior to the diagnosis of chronic kidney disease » nous dit la chose suivante :

« Les chats atteints d’IRC ont montré une consommation pré-diagnostique de protéines et de phosphore significativement supérieure à celle des chats du groupe contrôle. » Böswald LF, Kienzle E, Dobenecker B (2018)

Autrement dit, il y aurait un lien entre la consommation de phosphore et de protéines et l’IRC chez le chat. Le problème c’est que les données de cette étude de type « associative » ne peuvent pas nous dire si le lien est seulement avec la protéine, avec le phosphore, ou encore avec les deux. Cependant, l’étude nous dit la chose suivante :

« Clairement, un lien de causalité entre l’apport en protéines et l’insuffisance rénale n’est pas probable, car la consommation élevée de protéines a été exclue des facteurs de risque de déclin de fonction rénale en médecine humaine (Knight et al. 2003; Martin et al. 2005, Halbesma et al. 2009) et aussi chez les chats (Hughes et al. 2002). » Böswald LF, Kienzle E, Dobenecker B (2018)

L’étude conclut donc en s’orientant plus sur un lien entre l’IRC chez le chat et la consommation de phosphore. C’est aussi ce que l’étude « Effects of the long-term feeding of diets enriched with inorganic phosphorus on the adult feline kidney and phosphorus metabolism » aurait tendance à montrer, ainsi que l’étude « Effect of a high phosphorus diet on indicators of renal health in cats ».

Le reste de cet article va donc naturellement plus se porter sur le phosphore dans les croquettes pour chat que pour chien.

 

Quel taux de phosphore doit-on avoir dans les croquettes / aliments pour chats :

 

Les deux études « Effects of the long-term feeding of diets enriched with inorganic phosphorus on the adult feline kidney and phosphorus metabolism » et « Effect of a high phosphorus diet on indicators of renal health in cats » ont montrées un effet néfaste du phosphore sur les reins avec des taux de phosphore respectifs de 1,93% et 1,6% (sur matière sèche). Par comparaison, une souris contient environ 1,9% de phosphore (sur matière sèche) alors que notre croquette Amikinos « Référence chat » en contient 1,4 % (1,3% avec l’humidité). Bien que notre croquette « Référence chat » n’a pas été conçue dans le but d’être le plus proche d’une souris sur le plan nutritionnel, l’observation des valeurs nutritionnelles d’une souris permet d’avoir un bon élément de comparaison.

À la vue du taux de phosphore d’une souris, on peut alors se poser la question de savoir si, finalement, une souris contiendrait trop de phosphore pour un chat… En réalité, même si le taux de phosphore d’une souris est finalement proche des valeurs des 2 études scientifiques, la similitude s’arrête bien là. En effet, le reste des paramètres liés au phosphore d’une souris sont radicalement différents des croquettes/aliments de ceux des 2 études scientifiques ayant eu un impact néfaste sur les fonctions rénales.

Or, le format de ces deux études de type « associatif » ne permet malheureusement pas d’établir un lien de causalité. En effet sur des études « associatives », il est possible d’éliminer tous liens de causalité si aucun lien n’est montré statistiquement (comme pour les chiens dans l’étude « Observation about phosphorus and protein supply in cats and dogs prior to the diagnosis of chronic kidney disease »). En revanche, s’il y a un lien statistique, il est impossible de déterminer si le lien est réellement la cause. Statistiquement, les pompiers sont quasiment toujours présents sur les lieux d’incendies, et il y a bien un lien entre les pompiers et les incendies. Pour autant les pompiers ne sont pas la cause des incendies. C’est pour cela qu’il est important de prendre en compte l’intégralité des caractéristiques de l’alimentation utilisée dans ces études, et non uniquement le taux de phosphore (plus ou moins fait par ces 2 études). Voici les paramètres des croquettes/aliments pour chat liés au phosphore à prendre en compte :

  • Le rapport calcium/phosphore (Ca:P) aussi appelé rapport « phosphocalcique » de la croquette
  • Le Rapport Protido-Phosphorique « RPP » de la croquette
  • L’origine du phosphore de la croquette : s’il est organique (provenant du vivant) ou inorganique (provenant de sels de phosphate)
  • Le taux de glucides de la croquette.

 

Le rapport « phosphocalcique » calcium/phosphore (Ca:P) des croquettes / aliments pour chats  :

 

Le rapport « phosphocalcique » calcium/phosphore (Ca:P) est tout simplement :

 

Taux de calcium / taux de phosphore  =  rapport « phosphocalcique »  ou « Ca:P »

 

Ce rapport nous indique donc combien de fois il y a en plus de calcium par rapport au phosphore. Malheureusement, l’étude « Observation about phosphorus and protein supply in cats and dogs prior to the diagnosis of chronic kidney disease » ne donne pas d’indication sur le rapport « phosphocalcique » calcium/phosphore (Ca:P) de l’alimentation des chiens et des chats de l’étude. Cependant, dans les études « Effects of the long-term feeding of diets enriched with inorganic phosphorus on the adult feline kidney and phosphorus metabolism » (avec un Ca:P test de 0,6)  et « Effect of a high phosphorus diet on indicators of renal health in cats » (avec un Ca:P test de 0,4), toutes les croquettes/alimentation ayant montré un impact néfaste pour les reins avaient un rapport « phosphocalcique » calcium/phosphore (Ca:P) faible (inférieur à 1). Par comparaison, voici des exemples de rapports « phosphocalciques » calcium/phosphore (Ca:P) de proies naturelles des chats :

 

Rapport Phosphocalcique : Souris adulte = 1,38 Souris (juvénile) = 1,60 Rat-surmulot juvénile = 1,81 Lapereau = 1,40 Lézard = 0.88 Lapin = 1,53

 

Un chat ne consommerait donc jamais naturellement une alimentation ayant un rapport « phosphocalcique » calcium/phosphore (Ca:P) moyen inférieur à 1.

Par comparaison, voici le rapport « phosphocalcique » calcium/phosphore (Ca:P) de notre croquette « Référence chat » :

 

 

 

 

Rapport « phosphocalcique »

calcium/phosphore (Ca:P) :

 

1,2

 

Les sels de phosphate comme source de phosphore dans les croquettes / aliments pour chats :

 

Le phosphore dans les croquettes ou autre alimentation pour chat et chien peut être de 2 sortes :

  • « Organique » : Il provient alors du vivant comme dans la viande et les os par exemple.
  • « Inorganique » : Il provient alors de sels de phosphate, par exemple phosphate monosodique (SDHP), ajoutés dans la croquette ou autre alimentation humide.

L’étude  « A review of phosphorus homeostasis and the impact of different types and amounts of dietary phosphate on metabolism and renal health in cats » a répertorié les sels de phosphate utilisés dans les croquettes et l’alimentation humide pour chat :

Tableau listant les différents sels de phosphate utilisés dans les croquettes et l'alimentation humide des chats.

Or, le fait que le phosphore d’une croquette (ou autre alimentation) soit organique ou inorganique n’est pas négligeable. C’est effectivement l’autre point très justement souligné par l’étude « Observation about phosphorus and protein supply in cats and dogs prior to the diagnosis of chronic kidney disease » qui nous dit :

« Dans les régimes (des chats et des chiens), le phosphore peut-être en partie de sources inorganiques rajoutées pour des raisons techniques. Cela fait très certainement une différence sur la réponse métabolique à la consommation élevée de phosphore alimentaire et le niveau sanguin de phosphore et parathormone (PTH) (Siedler and Dobenecker 2016). Les additifs de « Phosphate » utilisés dans les aliments très transformés contribuent au haut niveau de consommation globale de phosphore des régimes alimentaires et sont supposés nuisibles à la santé des reins (Razzaque, 2011; Ritz et al., 2012; Siedler & Dobenecker, 2016; Takeda et al., 2017). »

Autrement dit, la provenance des minéraux utilisés n’est pas à prendre à la légère. C’est exactement ce que nous expliquons dans notre article suivant : Le taux de cendres (minéraux) dans les croquettes

C’est aussi ce qu’explique l’étude « A review of phosphorus homeostasis and the impact of different types and amounts of dietary phosphate on metabolism and renal health in cats ».

L’étude « Effects of the long-term feeding of diets enriched with inorganic phosphorus on the adult feline kidney and phosphorus metabolism » nous dit aussi :

« En conclusion, les résultats des présentes études suggèrent que l’alimentation pendant 4 semaines d’un régime alimentaire contenant 4,8 g/1000 kcal (4184 kJ) de P (Phosphore) total, avec un rapport calcium/phosphore (Ca:P) de 0,6 et formulé pour contenir 5,2 % (3,6 g/1000 kcal (4184 kJ)) de SDHP (phosphate monosodique), provoque un dysfonctionnement rénal chez les chats adultes en bonne santé. »

Par comparaison, voici ce que dit cette même étude concernant l’utilisation d’une alimentation avec une plus faible teneur en phosphate monosodique (SDHP) :

« … chez la plupart des chats, l’alimentation prolongée d’un régime alimentaire contenant une teneur totale en P de 3,6 g/1000 kcal (4184 kJ), Ca:P 0,9, formulé pour contenir 2,2 % (1,5 g/1000 kcal (4184 kJ)) de SDHP n’entraîne aucun changement de la fonction rénale. Cependant, des modifications échographiques des reins ont été observées chez certains individus, et bien que la signification clinique de ces modifications ne soit pas connue, un dysfonctionnement rénal s’est produit chez un petit nombre de chats. Plusieurs sources de données suggèrent que le phosphore alimentaire fourni par les matières premières organiques est moins biodisponible que celui provenant de sources inorganiques ajoutées, y compris le SDHP utilisé dans la présente étude. »

L’étude conclue alors :

« De plus, des études récentes de notre groupe suggèrent que les régimes alimentaires contenant une forte teneur en phosphore inorganique, et spécifiquement en SDHP, ainsi qu’un rapport Ca:P < 1·0, induisent une augmentation prolongée de la concentration sérique postprandiale (Référence Coltherd, Staunton et Colyer 38) et que cela peut être un facteur important dans les effets indésirables observés ici. Comme aucune dose sans effet nocif observé (NOAEL) pour le phosphore alimentaire n’a été établie, des travaux supplémentaires sont nécessaires pour déterminer à la fois ce facteur et les effets de la source de phosphore alimentaire et du rapport Ca:P sur la santé rénale chez les chats adultes en bonne santé. »

Par comparaison, notre croquette « Référence chat » (de même qu’une souris) ne contient aucun sels de phosphate.

 

 

 

Les croquettes Amikinos Référence chat et Référence chien  :

 

0 %  sels de phosphate

 

Et notre croquette Essential chien contient uniquement une petite inclusion de phosphate dicalcique, qui contribue au rapport calcium/phosphore.

 

 

 

Le Rapport Protido-Phosphorique « RPP » des croquettes / alimentation chat :

 

Le Rapport Protido-Phosphorique « RPP » est tout simplement :

 

Taux de protéines / taux de phosphore  =  Rapport Protido-Phosphorique « RPP »

 

Le RPP nous indique donc combien de fois plus de protéines il y a par rapport au phosphore. Idéalement le RPP doit se calculer en utilisant le taux de protéines animales et non le taux de protéines brutes. En effet, puisque la viande contient beaucoup moins de phosphore que les os, le RPP nous donne alors une très bonne indication sur le niveau de désossage d’une viande utilisée dans les croquettes. C’est ce que j’explique notamment dans mon article « Proportion d’os des croquettes pour chien et chat ». Mais attention, puisque les sources de protéines végétales (légumineuses, gluten…etc.) utilisées dans certaines croquettes et autres alimentations ne contiennent pas d’os, calculer le RPP en utilisant le taux de protéines brutes (incluant les protéines végétales) peut cacher un mauvais RPP de la protéine animale (qui serait donc mal désossée et par conséquent de mauvaise qualité). Il faut aussi préciser que la protéine végétale étant incomplète, elle ne peut pas se substituer à la protéine animale.

En dehors de donner une bonne indication sur la qualité de la viande utilisée, le Ratio Protéines animales/Phosphore d’une croquette est un facteur important sur la consommation réelle de phosphore des chiens et des chats. En effet, plus le Ratio Protéines animales/Phosphore d’une croquette est faible, plus le chien ou le chat va devoir consommer de phosphore pour répondre à ses besoin en protéines animales :

 

Comparatif entre une croquette A (avec 50% de protéines animales, 1,25 % de phosphore et 10% de glucides) ayant un RPP de 40 et une croquettes B (avec 35% de protéines animales, 1 % de phosphore et 25% de glucides). Pour 18 gr de protéines ingérés il y aura 0,45 gr de phosphore et 3,6 gr de glucides ingérés pour la croquette A contre 0,51 gr de phosphore et 13 gr de glucides ingérés pour la croquette B.

 

Cela veut dire qu’un chien ou un chat consommera plus de phosphore pour répondre à un même besoin en protéines animales avec la croquette B qui a pourtant un taux de phosphore inférieur à la croquette A.

Voici les RPP (protéines brutes) des aliments des études suivantes ayant montrées un impact néfaste pour les reins :

 

« Effects of the long-term feeding of diets enriched with inorganic phosphorus on the adult feline kidney and phosphorus metabolism » :

RPP (protéines brutes) : 13

« Effect of a high phosphorus diet on indicators of renal health in cats » :

RPP (protéines brutes) : 25

 

Par comparaison le RPP d’une souris est d’environ 30 et le RPP de notre croquette « Référence chat » est :

 

 

 

Ratio Protido-Phosphorique « RPP » :

 

 

  • Avec protéines brutes =  38,5

 

  • Avec protéines animales =  38

 

 

 

 

 

Le taux de glucides (ENA) des croquettes / aliments pour chats :

 

Le taux d’ENA, qui est le taux de glucides assimilables (voir : Les glucides dans les croquettes pour chiens et chats), est aussi un autre paramètre très important à prendre en compte lorsque que l’on veut évaluer le phosphore d’une croquette ou autre alimentation, et cela pour 3 raisons majeures :

  1. La surconsommation de glucides est la principale cause d’insuffisance rénale chronique (voir : L’insuffisance rénale chronique (IRC) chez le chien et le chat)
  2. Toutes les croquettes (ou autre alimentation) des études scientifiques montrant un impact néfaste du phosphore sur les fonctions rénales (que j’ai trouvées) avaient aussi un taux de glucides élevé.
  3. Plus le taux d’ENA (glucides) d’une croquette est élevé, plus la protéine animale de la croquette sera faible. Or, les sources de protéines animales sont aussi les sources de phosphore organique. Il y a donc un plus grand besoin d’utiliser des sources de phosphore inorganique (sels de phosphate) dans une croquette ayant un taux d’ENA (glucides) élevé.

Voici les taux d’ENA (glucides) des aliments des études suivantes ayant montrées un impact néfaste pour les reins :

 

« Effects of the long-term feeding of diets enriched with inorganic phosphorus on the adult feline kidney and phosphorus metabolism » :

ENA (Glucides) : 37,74% sur matière sèche

« Effect of a high phosphorus diet on indicators of renal health in cats » :

ENA (Glucides) : 35% sur matière sèche

 

 

Par comparaison, le taux d’ENA (glucides) d’une souris est d’environ 0, et celui de notre croquette « Référence chat » est :

 

 

 

 

ENA (Glucides) :

 

9,5 %

(10 % sur matière sèche)

 

 

 

 

 

Quelles sont les recommandations des vétérinaires nutritionnistes sur les teneurs en phosphore (et calcium) des croquettes / aliments pour chats :

 

Il faut savoir que les vétérinaires nutritionnistes de la « fediaf » (représentant de l’industrie Européenne de l’alimentation des animaux de compagnie), de l’Association of American Feed Control Officials (AAFCO), mais aussi du National Research Council (NRC) ne donnent pas de valeur de phosphore et calcium qu’ils recommandent de ne pas dépasser. Ils recommandent cependant des valeurs minimales et la fediaf recommande, en plus, des rapports « phosphocalcique » calcium/phosphore (Ca:P). Voici leurs recommandations ainsi que les valeurs de phosphore et calcium de notre croquette Amikinos  « Référence chat », et d’une souris :

Tableau montrant que les teneurs en phosphore et rapport phosphocalcique d'une souris et des croquettes Amikinos Référence chat coïncident avec les recommandations de la fediaf, de l'AAFCO et du NRC.

 

Le tableau ci-dessus montre bien que notre croquette Amikinos  « Référence chat », ainsi qu’une souris, répondent bien aux recommandations nutritionnelles de la fediaf, de l’AAFCO et du NRC en terme de phosphore et calcium. Et cela aussi bien pour les chatons que les adultes (qu’ils soient séniors ou en reproduction). Le NRC recommande aussi un dosage en phosphore et calcium suivant :

  • Croissance et reproduction :
    • 2,00 g/Mcal de Calcium
    • 1,80 g/Mcal de Phosphore
  • Adultes (séniors inclus) :
    • 0,72 g/Mcal de Calcium
    • 0,64 g/Mcal de Phosphore

Bien que le NRC recommande ces dosages, il ne considère pas que des taux supérieurs sont forcément problématiques puisque rappelons que, comme la fediaf et l’AAFCO, le NRC ne recommande pas de doses maximales de phosphore et calcium à ne pas dépasser.

 

Conclusion concernant le phosphore dans les croquettes / aliments pour chien et chat :

 

Les études scientifiques sur le phosphore des croquettes pour chien et chat ne montrent pas de lien avec l’insuffisance rénale chronique (IRC) chez les chiens. En revanche elles montrent un lien chez le chat quand :

  • Le taux de glucides de l’alimentation est élevé
  • Le rapport calcium/phosphore est inférieur à 1
  • Les apports en phosphore sont inorganiques comme dans le cas du phosphate monosodique « SDHP ».
  • Le Ratio Protido-Phosphorique (RPP) est faible (inférieur à 30).

Selon nous, afin que le phosphore des croquettes ne pose pas de problème pour les chats, il est donc nécessaire :

  • De ne pas dépasser les doses de phosphore et calcium (et autres minéraux) consommés naturellement par des chats.
  • Que le phosphore (et autres minéraux) soit majoritairement organique et non inorganique (provenant de sels de phosphate).
  • D’avoir un rapport calcium/phosphore non faible (pas inférieur à 1).
  • De ne pas avoir un Ratio Protido-Phosphorique (protéines animales) inférieur à 30.
  • D’avoir une faible teneur en ENA (glucides).

Tous les critères ci-dessus sont exactement ce que l’on retrouve dans les proies naturellement consommées par les chats.

C’est bien entendu le cas de notre croquette Amikinos « Référence chat » :

 

 

1,3 %  de Phosphore

 

1,6 %  de Calcium

 

0 %  sels de phosphate

 

38  rapport protéines animales/phosphore (RPP)

 

9,5 %  d’ENA (glucides)

 

1,2  rapport calcium/phosphore Ca:P

 

 

Les retours sur des chats atteints d’IRC supérieur au niveau 3 nous confirment cela puisque, dans certains cas, nous avons même constaté une amélioration des symptômes cliniques d’urémie en passant sur notre alimentation alors que ces chats étaient nourris avec une formulation « rénale ».

 

Pierre Maupilier

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