Un poulet contient quasiment 54 % de protéines (pour une humidité équivalente à 8 % d’humidité). Un lièvre plus de 60 %. Qui dirait qu’un chien ne doit pas manger de poulet ou de lièvre parce qu’il contient trop de protéines ?
En réalité il ne faut pas prendre juste en compte le pourcentage de protéines mais bien la quantité ingérée de protéines par l’animal. Or cela dépend du pourcentage de protéines mais aussi de la ration journalière. Paradoxalement, certains chiens consomment des aliments avec un pourcentage de protéines faible (inférieur à de la vraie viande) et un taux de glucides élevé, peuvent consommer tout autant de protéines. En effet, si on diminue le pourcentage de protéines pour un chien, cela a pour conséquence d’augmenter les glucides. Or les glucides augmentent la sensation de faim via, entre autres, la sécrétion d’insuline inhibant la leptine, l’hormone de la satiété. Le chien mange alors plus qu’il ne devrait puisqu’il a davantage faim. Et, au final donc, la quantité de protéines ingérée augmente même si le taux de protéines de la formulation est au départ plus faible.
Le dernier point souvent mis en avant, est que qu’un taux de protéines similaire à de la vraie viande, favoriserait l’apparition d’insuffisance rénale sur le long terme. En réalité c’est absolument l’inverse. Ce sont les taux élevés de glucides qui sont responsables de l’insuffisance rénale. Pour plus d’informations sur l’insuffisance rénale chronique, nous vous invitons à lire notre article suivant : L’insuffisance rénale chronique (IRC) chez le chien et le chat