La première chose c’est qu’on ne peut pas comparer d’aller à une gamelle pour se nourrir ou devoir aller chasser pour se nourrir. C’est pourquoi on ne peut pas dire que laisser une gamelle à disposition est plus proche de mode alimentaire des chats sauvages. Si on continue sur la comparaison avec le chat sauvage, il y a une deuxième problématique. En effet, nos chats domestiques sont pratiquement tous stérilisés. Or la stérilisation entraîne des changements sur le plan hormonal (voir : L’impact nutritionnel de la stérilisation). Ces changements hormonaux entraînent une prise de gras plus rapide pour une même quantité de glucides ingéré par rapport à un chat entier. Par conséquent les chats ont une plus grande sensibilité aux glucides entraînant plus facilement une mauvaise régulation de la sensation de faim (voir : La régulation de la sensation de faim). Or la prise de gras causé par les glucides ainsi que cette mauvaise régulation de la sensation de faim et en réalité causé par l’impact que va avoir l’ingestion de glucides sur l’hormone insuline. C’est pour cela que notre aliment a le moins de glucides possible et qu’il est sans source de glucides à fort index glycémique pour justement dérégler le moins possible la glycémie, et donc éviter les hyperglycémies, mais aussi surtout pour avoir le moins d’impact sur l’insuline (voir : les glucides dans les croquettes pour chiens et chats). Le problème c’est que la fréquence des repas a aussi un impact sur l’insuline. Plus le nombre de repas augmente, moins la quantité d’insuline a le temps de redescendre entre chaque repas. Il faut savoir que même si c’est l’ingestion de glucides qui entraîne le plus de production d’insuline, l’ingestion de protéine engendre aussi une production d’insuline. De ce point de vue là, une friandise peut être considérée comme un « repas » au même titre que seulement quelques croquettes ingérées. À long terme la multiplication des repas sur une journée va maintenir un taux de plus en plus élevé d’insuline dans l’organisme.

Une croquette avec un fort taux de glucides à index glycémique élevé va provoquer une grosse production d’insuline. Quand cette production d’insuline dépasse un certain seuil, l’insuline provoque des changements métaboliques. Souvent, l’insuline n’est même pas redescendue en dessous du seuil provoquant les changements métaboliques que les chats ou les chiens mangent un autre repas qui va de nouveau faire remonter le taux d’insuline. Les changements métaboliques provoqué par l’insuline deviennent donc permanant.

 

Ce taux d’insuline trop constant dans l’organisme est malheureusement la condition idéale pour créer une résistance à l’insuline. En effet plus l’organisme est en contact avec l’insuline, plus il devient insensible à cette hormone et plus l’organisme devra en produire plus. Exactement comme une personne qui boit de plus en plus d’alcool et qui en récent de moins en moins les effets au fil du temps. Dans certains cas, l’organisme devient tellement insensible à cette hormone qu’elle ne peut même plus faire son travail de régulation de la glycémie : c’est le diabète de type 2.
Malheureusement les experts s’accordent à dire que cette résistance à l’insuline ou « insulinorésistance » et à l’origine de bon nombre de pathologies en plus du diabète de type 2 (voir : les glucides dans les croquettes pour chiens et chats).
Tout cela pour arriver à la conclusion suivante. Nos chats domestique sont stérilisés, donc ils ont facilement tendance a surconsommé leur alimentation. Si on laisse à volonté, les chats auront tendance à aller faire une multitude de petits repas puisque d’aller à une gamelle est « trop facile » par rapport à aller chasser une proie. Cette fréquence élevée de petit repas va malheureusement empêcher l’insuline de descendre sous un certain seuil ce qui entraîne encore plus de surconsommation et donc encore plus d’insuline : Les conditions favorisant à long terme la résistance et toutes ces conséquences.
Dernier point on ne peut pas comparer le métabolisme d’un organisme sur une croquette avec beaucoup de glucides et une croquette avec le minimum de glucides sans source de glucides a fort index glycémique comme la nôtre. C’est pourquoi une croquette peut « stresser » un chat quand il est obligé d’utiliser les glucides comme « carburant » quand ces derniers sont en grande quantité. Ce « stress » est en réalité causé par une sensation de faim quasi omniprésente causée par justement une trop grosse quantité de glucides et l’impact de ces glucides sur l’insuline. Dans ce cas précis, donner à volonté masque un symptôme mais pas le fond du problème.

C’est donc pour toutes ces raisons que nous conseillons de donner 2 repas par jour à un chat adulte et de ne pas laisser la nourriture à disposition. Un repas doit durer au maximum 10 minutes. Au-delà de ce délai, si la gamelle n’est pas finie, il faut retirer la gamelle. Si votre chat ne finit pas sa gamelle systématiquement en moins de 10 minutes, c’est qu’il a tout simplement trop à manger.

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